Ou est le vrai danger au Népal ?
Bonjour à toutes et tous,
Un degré supplémentaire en trente ans, sur l’ensemble des plus hautes chaînes de montagnes du monde. L’Himalaya n’est pas épargné par le réchauffement climatique et les scientifiques observent ses glaciers fondre avec inquiétude. D’autant qu’on estime que les températures devraient encore gagner 0,5 à 1,3 °C d’ici 2030.
Mais pour la population, les conséquences pourraient être synonymes de catastrophe très rapidement. Car la glace ne s’évapore pas : elle fond, se transformant en eau, laquelle se déverse dans les quelque 5000 lacs de ces sommets traversant l’Inde, le Népal, la Chine et le Bhoutan. Autant de bombes à retardement liquides…
Le niveau de l’eau montant très vite, les berges menacent de céder. C’est ce que les scientifiques appellent une vidange brutale, lorsque la glace, formant jusqu’alors un barrage naturel à l’eau, se rompt. Ces dernières décennies, 35 cas ont été recensés dans le secteur himalayen, par chance toujours dans des régions isolées et inhabitées jusqu’à présent.
Un cinquième de la population mondiale en dépend
Mais ces inondations dévastatrices pourraient désormais toucher des zones habitées, mettant en danger immédiat des dizaines de milliers de personnes et impactant la vie quotidienne de centaines de millions, voire d’un milliard d’autres.
« Un cinquième de la population mondiale dépend des rivières nées dans l’Hindou Kouch et l’Himalaya », souligne l’International Centre for Integrated Mountain Development (ICIMOD), le Centre international de développement intégré de la montagne. Basé à Lalitpur, au Népal, il représente un partenariat d’institutions entre huit pays membres de la région himalayenne étendue, avec la haute chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch.
« Serpentant sur 3 500 kilomètres à travers des steppes isolées, des terres agricoles en terrasses et des villes surpeuplées, les 10 plus grands réseaux fluviaux asiatiques forment des communautés qui abritent 210 millions de personnes dans les montagnes et plus de 1,3 milliard de personnes en aval », précise l’ICIMOD.